Conseils d’élevage

Conseils d’elevage

Débuter un élevage de baudets du Poitou, pure race ou croisé, n’est pas forcement évident. Je donne ici quelques conseils que je pratique.

Pour débuter un élevage, il vaut mieux commencer par une ânesse croisée, inscrite au livre B, pour plusieurs raisons :

  • expérimentation de l’élevage avec une ânesse moins fragile qu’une pure race,
  • motivation vis à vis de la progression vers le livre A,
  • coût moindre à l’achat.

A partir d’un livre 0 :

  • en postulant qu’il ne naît que des femelles,
  • en ne les mettant à la reproduction qu’à partir de 3 ans,
  • en les croisant avec des étalons pure race,

il faut compter environ 25 ans pour arriver à une livre A pure. De fait, à partir de la 7ème génération, les ânesses sont considérées comme appartenant au livre A.

purerace

Le baudet du Poitou n’aime pas la solitude, c’est un animal grégaire qui a besoin d’une autre présence.

Idéalement, une autre ânesse ou un baudet stérilisé (pas forcément de la même race).

nombre

Dans les meilleures conditions, la règle tacite de un hectare par animal est appliquée. Néanmoins, on peut diminuer légèrement la surface en augmentant les apports en nourriture.

L’âne du Poitou craignant l’humidité et le vent froid, il a donc besoin d’un abri. De plus, c’est obligatoire pour les mises bas. L’abri idéal est ouvert sur un côté et orienté de façon à être à l’abri des vents dominants.

habitat

Le baudet du Poitou est un herbivore, son occupation principale est de se nourrir et sa plus grande source de nourriture provient des pâtures. Toutefois, les jeunes, les ânesses gestantes et les jeunes post sevrage ont des besoins plus importants et il est nécessaire de complémenter le bol alimentaire par du foin de qualité, des oligoéléments et des minéraux.

L’apport alimentaire du baudet du Poitou doit être moins riche que pour un cheval. Il est aussi important de savoir que suralimenter une ânesse comporte de grands risques parmi lesquels : les fourbures, les non gestations, obésité, voir la possibilité de troubles ostéo-articulaires.

Voici une liste d’éléments obligatoires dans la vie des baudets :

  • le baudet doit être identifié par une puce électronique et inscrit au studbook,
  • Il doit aussi être à jour vis à vis des vaccinations : tétanos, rhinopneumonie et grippe équine,
  • la vermifugation doit se faire au minimum 2 fois par an (automne et printemps),
  • la santé du baudet passe aussi beaucoup par l’examen régulier des sabots par le maréchal ferrant qui s’occupera du parage, etc.

Dans le cas ou une ânesse nourrie ne grossit pas, il faut envisager des problèmes de parasites intestinaux ou de dentition.

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Actuellement, il existe un Plan d’Accouplement pour les baudets du Poitou. C’est un document conseillant fortement les “mariages” à réaliser entre les mâles et les femelles.

Une rotation du choix de la famille du mâle tous les trois ans est conseillé afin d’éviter la consanguinité. Il y a 6 familles de baudets et 6 familles d’ânesses.

En faisant tourner le cercle des femelles par rapport à celui des mâles tous les 3 ans, toutes les familles des femelles rencontrent toutes les familles des mâles.

Les animaux d’une même famille ne se croiseront qu’au bout de 21 ans.

Le raisonnement des accouplements est à la fois un moyen de maintenir la variabilité génétique et d’améliorer la race.

genetique

Sur environ 100 femelles gestantes, on arrive à plus de 50 % de jeunes nés, ce qui implique un fort taux d’avortement spontanés (pour des animaux élevés dans de bonnes conditions).

bebe

En fonction des conditions météorologiques, deux cas seront évoqués :

  • par temps froid et humide, les mises bas se font en box.
    En effet, les fedons (ânons) sont particulièrement sensibles à l’humidité et au froid et développent très facilement des maladies pulmonaires. La mortalité à la naissance pour les pures races est importante.
  • les autres cas : les mises bas s’effectuent à l’extérieur.

Dans les deux cas, une surveillance très précise est indispensable. Il serait dommage de perdre un petit dont la naissance est attendue 12 mois minimum (durée de gestation d’une ânesse). Après la mise bas, il est important de vérifier que le placenta est sorti entièrement, pour éviter tout risque d’infection

Les cas de jumeaux sont fréquents lors de la conception. S’ils sont détectés par échographie, les vétérinaires n’en gardent qu’un. Il est à noter qu’aucun cas de jumeau livre A viable n’a été recensé à ce jour.

Cas : non rupture de la poche amniotique : Il arrive parfois que cette enveloppe ne se déchire pas naturellement ou que la mère, trop fatiguée, ne le fasse pas assez rapidement. Afin d’empêcher le décès du fedon par étouffement, la main de l’homme doit intervenir rapidement et déchirer la poche afin que le petit puisse respirer.

misebas

  • Les animaux sont présentés brossés, parés et possédant des papiers d’identification en règle.
  • Les étalons sont obligatoirement tenus en bride.
  • Il est impératif d’apprendre aux animaux à marcher au pied en longe et à tenir une position telle que l’animal se conforme à un carré (la tête doit se trouver dans l’alignement du dos de façon à présenter un dos droit).
  • Et surtout, surtout, ne jamais brusquer un âne.
L'âne est présenté muni d'un licol avec un numéro de passage
Titus du Breuil - présentation et allures
Présentation "allures"
Vérification de la puce électronique
Toise de la taille
Mesure de la taille du canon
Plaque de championne de France